Photos Chairlift @ La Maroquinerie 2012
Précédé par une très bonne presse depuis la sortie de son deuxième album Something, le duo new-yorkais Chairlift se présentait devant une Maroquinerie sold out. A cette occasion, Caroline Polachek et Patrick Wimberly étaient accompagnés de trois musiciens pour un concert dans les hautes sphères de l’indie pop.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Après une première partie bizarroïde d’une vingtaine de minutes assurée par Off Love, artiste solo qui avance masqué, il faut attendre 21h15 pour voir arriver Chairlift sur la scène de la Maroquinerie. Le groupe est introduit par le joyeux classique Mr. Sandman. Caroline Polachek se place au centre de la scène avec Patrick Wimberly (basse) à sa gauche. Un batteur, une claviériste et un guitariste complètent le tableau.
La vibe 80’s véhiculée par le morceau nous renvoie vingt ans en arrière
Chairlift entame sa prestation avec Sidewalk Safari dans une ambiance ultra pop agrémentée d’un beat frénétique et de phases déstructurée à la Devo. La chanteuse nous gratifie de quelques figures de castagnettes. La Maroquinerie salue cette entrée en matière par une première ovation. Les New-Yorkais se font ensuite plus mid-tempo avec Take It out on Me. La vibe 80’s véhiculée par le morceau nous renvoie vingt ans en arrière. Les genoux fléchissent en rythme sous les caresses pop et un solo de synthé à l’ancienne. Caroline danse étrangement à grands renforts de mouvements de bras désordonnés.
« Merci. Nous sommes très très contents de venir à Paris » lance-t-elle en français avant que ne se mette en route l’intro louche de Wrong Opinion. Cool et dansante, cette chanson bénéficie d’une belle caisse claire qui claque et d’un charleston sautillant. Tout simplement efficace. Le synthé annonce ensuite le tranquille Ghost Tonight. Caroline claque des doigts accompagnée par le groupe. La Maroquinerie salue vivement ce titre. Le batteur lance dans la foulée Frigid Spring, chanson qui semble nous envelopper dans des draps de soie avec sa guitare et ses claviers délicats.
Le groupe dégage une grosse énergie qui fait monter l’ambiance dans la salle parisienne
Mais pas le temps de s’endormir ! Chairlift remet les gaz avec Met Before, son nouveau single. La batterie se fait plus agressive avec un généreux tapis de toms bass. La guitare passe en disto. Mais les mélodies vocales restent toujours présentes. Le rythme s’accélère et Patrick Wimberly se place à côté du batteur. Le groupe dégage une grosse énergie qui fait monter l’ambiance dans la salle parisienne.
« C’est la dernière chanson de notre album mais c’est la première que l’on a écrite pour ce disque. C’est une chanson spéciale » annonce Caroline pour introduire Guilty as Charged. La Maroquinerie est plongée tout d’un coup dans une ambiance plus dark où pointe un désespoir urbain et mélancolique. Le morceau vire petit à petit electro et la chanteuse ne résiste pas à l’envie de frapper les toms et les cymbales avec une baguette. Une dernière montée et la chanson s’arrête net. Le synthé annonce dans la foulée Planet Earth, une love song un peu cheesy sur laquelle la basse claque et la caisse claire s’habille de reverb. Une vibe de bien-être envahit la salle.
« La prochaine chanson, c’est pour Whitney Houston »
Et le bonheur continue avec l’arrivée de Bruises, le morceau le plus connu de Chairlift, repris dans une publicité pour l’iPod. Le public chante en choeur « for you hou hou » pendant que Caroline balance ses cheveux sur scène. La Maroquinerie se dandine et réserve une nouvelle ovation à la formation new-yorkaise. « C’est la dernière chanson » annonce-t-elle. I Belong to Your Arms prend le relai dans un registre plus intense. On a l’impression de courir nu dans des champs pop 80’s avec cette batterie linéaire qui semble ne jamais vouloir s’arrêter. « Vous êtes vraiment géniaux » adresse-t-elle à la Maroquinerie avant de quitter la scène après 40 minutes de show.
La salle gronde, applaudit, siffle, crie… et obtient le retour de Chairlift. « C’est un énorme plaisir. La prochaine chanson, c’est pour Whitney Houston » lance Caroline. Une nappe de claviers et une batterie lourde annonce alors Cool As a Fire. Des lumières rouges donnent l’impression d’assister à une oraison funèbre. L’émotion distillée par la voix de la chanteuse gagne les rangs… Mais, trêve de tristesse. Chairlift met le feu aux poudres en enchaînant avec Evident Utensil accueilli par des cris de contentement. Les genoux fléchissent à nouveau en rythme sur ce titre dansant à la basse sobre et efficace. Caroline danse au centre de la scène, virevolte dans son manteau beige et descend dans la fosse. La Maroquinerie se transforme en dancefloor alors que le groupe joue les prolongations sur scène.
« Merci beaucoup » lance Patrick qui s’exprime pour une fois. Il lance à la basse le single Amanaemonesia. Le public réagit immédiatement en levant les bras et en sifflant. Certains se mettent même à sauter sur cette rythmique robotique et libératrice. Caroline lâche ses dernières envolées vocales et Chairlift met un point final à sa prestation. Il est 22h10. Une dernière ovation accompagne la sortie du groupe. Caroline et Patrick remercient en choeur la salle pour son accueil. En 55 minutes, ce « télésiège » pour les sommets des 80’s aura rempli parfaitement son contrat entre indie pop, electro, mysticisme et sensualité. La question est de savoir maintenant comment on va redescendre…
LA SET LIST COMPLÈTE :
SIDEWALK SAFARI
TAKE IT OUT ON ME
WRONG OPINION
GHOST TONIGHT
FRIGID SPRING
MET BEFORE
GUILTY AS CHARGED
PLANET HEALTH
BRUISES
I BELONG IN YOUR ARMS
:::
COOL AS A FIRE
EVIDENT UTENSIL
AMANAEMONESIA