Photos Eté 67 @ La Maroquinerie 2010
Les Belges d’Eté 67 se présentaient à la Maroquinerie le 27 octobre dernier dans le cadre d’une soirée accueillant deux autres groupes du Plat Pays Dez Mona et The Tellers. Le sextette bruxellois se produisait avec son nouvel opus Passer la frontière.
Sur les coups de 21h30, les lumières s’éteignent dans la Maroquinerie. Une introduction musicale rock ‘n roll rétro sort des enceintes. Normal, c’est Eté 67 qui débarque ! Avec un nom pareil, l’ambiance sonore est on ne peut mieux choisie. Emmené par Nicolas Michaux et son chapeau de cow-boy, le groupe démarre avec le rock countrisant Plus tôt que prévu extrait de son nouvel opus.
« Nous sommes un groupe sur la route »
« Nous sommes un groupe sur la route. Nous essayons d’avoir une vie saine mais nous y arrivons rarement » lance Nicolas avant d’enchaîner sur Vie saine, chanson enregistrée en duo avec Antoine Wielemans (Girls In Hawaii). Eté 67 propose ici un titre rock sous tension qui pourrait trouver sa place dans le répertoire de feu Alain Bashung. Malgré l’énergie dégagée par la formation qui ne ménage pas ses efforts, le public reste assis dans la fosse. Ce soir, les spectateurs sont venus voir les Tellers. On se dit alors qu’assurer une première partie est vraiment une tâche ingrate… On a beau tout donner sur scène, on n’a pas forcément de retour.
La Maroquinerie applaudit et tape dans les mains pour accompagner le boogie rock Quelque chose à part. La basse est sur-mixée. Malgré un son pas au top, Eté 67 surmonte le handicap. Le groupe poursuit son concert avec Passer la frontière, un titre qui fleure bon l’Amérique, les grands espaces et les chevauchées sauvages. Les Belges font un petit clin d’oeil au répertoire français en reprenant On nous cache tout, on nous dit rien de Jacques Dutronc. Cette reprise fougueuse et endiablée fait dire qu’il existe une véritable filiation entre le groupe et le chanteur aux cactus. Eté 67 est en parfaite symbiose et dépoussière le standard en lui imposant un final à tout casser !
Nicolas sollicite les spectateurs : « On a besoin de vous maintenant ». Le clavier s’empare d’une grosse caisse. Autour du chanteur et sa guitare folk, le groupe tape en rythme sur les premières mesures de Crime Passionnel. La Maroquinerie suit le mouvement. L’ambiance devient plus blues rock et laisse la place à des solos de guitare. La formation livre ensuite le single qui a lancé sa carrière en Belgique, Quartier de la Gare. Cette chanson folk au galop est l’occasion de sortie la flûte traversière.
« C’est chouette, des Flamands, des Wallons, des Francophones sur une même scène »
Après ce retour aux sources, la formation visite son nouvel opus avec le groovy Drogue Douce sur lequel Nicolas s’adonne à du spoken word sensuel et au mégaphone. Penché sur son micro, le frontman lâche les bulldogs. Eté 67 dégaine ensuite Hôtel Delirium #9. « C’est une chanson sur un jeune homme qui a mangé trop de champignons hallucinogènes dans une chambre d’hôtel à Clermont Ferrand » explique le chanteur. Autobiographique ou pas, la chanson donne dans un rock paranoïaque et réserve un grand moment d’énergie. Le public reste néanmoins toujours assis dans la fosse…
« C’est chouette, des Flamands, des Wallons, des Francophones sur une même scène. Dans les loges, on s’est même pas battus. On devrait peut-être former le gouvernement… » lance Nicolas, s’autorisant une petite digression sur le climat politique mouvementé en Belgique. Eté 67 enchaîne sur Le Pourboire et son leitmotiv « Je veux juste aller me saouler » qui fait penser à Arno. Le groupe se rassemble sur le devant de la scène pour saluer le public. Et, oh miracle, la Maroquinerie se lève enfin ! La salle applaudit ces 40 minutes de show.
Le groupe sera de retour en France le 17 novembre pour assurer la première partie de Zaz à la Cigale (2010). On espère que, cette fois-ci, le public aura la délicatesse de rester debout…
LA SET LIST COMPLÈTE :
PLUS TÔT QUE PREVU
VIE SAINE
QUELQUE CHOSE A PART
PASSER LA FRONTIERE
ON NOUS CACHE TOUT, ON NOUS DIT RIEN
CRIME PASSIONNEL
QUARTIER DE LA GARE
DROGUE DOUCE
HOTEL DELIRIUM #9
LE POURBOIRE
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
