Photos The Breeders @ Le Trianon 2013
Au Trianon, c’étaient les Breeders, les vraies. Certes, le « e » de vraies est en trop car c’est oublier qu’il y a un homme avec ces filles, un certain Jim MacPherson, batteur de son état. Mais bon… le batteur, faut dire ce qui est, sur scène il est un peu éclipsé par les dames. Donc, on va réitérer : c’étaient les Breeders, les vraiEs. Parce que ça fait du bien, un groupe de filles qui filent la pêche comme Kim, Kelley, Josephine et Carrie savent le faire. Sur cette tournée, elles étaient toutes là, comme au bon vieux temps : les sisters Deal et Josephine Wiggs, mais aussi Carrie Bradley, la violoniste des débuts.
20 heures 30. On ne sait pas trop à quoi s’attendre. Ou plutôt si, question setlist, on le sait tout à fait – au moins pour le début du concert. La couleur était annoncée sur le billet, c’est le thème de la tournée : The Breeders performing Last Splash. Les vingt ans de Last Splash pour être exact. On savait aussi déjà que l’album devenu culte était déroulé dans l’ordre. Face A puis face B. En revanche, comme toujours dans ce genre de tournée anniversaire, on pouvait craindre du réchauffé. Surtout dans le cas d’un groupe à l’histoire aussi chaotique et hachée que les Breeders.
Les briquets sortent, plus souvent et plus nombreux que les téléphones
Mais non. Rien de réchauffé dans leur prestation, sinon nos petits cœurs. Réchauffés du début à la fin par la présence solaire des sœurs Deal au sourire radieux. Des sœurs Deal débarrassées de leurs abus (d’alcool et de drogue) mais pas moins rock pour autant. La salle n’est pas tout à fait comble, mais il y a du monde. Beaucoup de jeunes des années 90 bien sûr. Mais aussi des jeunes de maintenant, même si les Breeders n’ont guère fait grand-chose de mémorable depuis Last Splash.
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Et pour la plupart, de vrais fans. Ovation immédiate quand elles arrivent sur scène. Premier titre, donc : New Year. Et puis vient Cannonball, avec sa ligne de basse entêtante, ses grincements de guitare bien sentis et la voix veloutée de Kim Deal, qu’évidemment tout le monde reprend… to the last splash. Cannonball qui, aux Etats-Unis en son temps, s’était hissé numéro deux des ventes de singles dans sa catégorie. Et les morceaux s’enchaînent. Régulièrement, les briquets sortent, plus souvent et plus nombreux que les téléphones. Le retour dans le temps fonctionne à plein.
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Même en chantant, Kim et Kelley sourient
Les filles sur scène s’éclatent, c’est évident. Carrie Bradley danse. Même en chantant, Kim et Kelley sourient. Josephine, quant à elle, l’air ravi, c’est moins son truc. Elle, avec ses lunettes à monture noire, elle est sévère derrière sa basse. Concentrée. Mais quand son regard croise celui de Kim, on sent aussitôt la complicité. Et des sourires, elle en offre quelques uns çà et là. Elle s’éclate autant que les autres, le reste est question de tempérament.
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Après les 42 secondes de la reprise de Roi qui clôturent l’album, la salle se rallume. Il est 21h22. Pas le temps de les réclamer longtemps. Deux minutes plus tard, elles sont de retour. D’abord Kelley Deal, qui entame les premières notes de Shocker in Gloomtown, la reprise de Guided By Voices, qui figure sur le EP Head to Toe (1994). Puis les autres suivent. « Josephine wrote this next song », annonce Kim Deal avant le morceau suivant. « It’s a love song ». Une chanson d’amour ? Une chanson douce ? Composée par Josephine la revêche ? On s’étonne. Mais pas longtemps, parce que le morceau se lance, et ce n’est pas un slow. C’est Head to Toe. Puissant. Le premier rappel durera six morceaux, dont Happiness Is a War Gun, la reprise des Beatles incluse dans Pod (1990), le premier album du groupe.
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1h20 de fraîcheur, de complicité, de sourires radieux et de bonne humeur
Un dernier titre, Lime House, puis tous les cinq disparaissent de nouveau avec un bonsoir. Il est 21h40. Et de nouveau ils réapparaissent dans la foulée. La salle a à peine eu le temps de se rallumer. « We’ve got a couple more », annonce Kim. Ce sera Iris, de l’album Pod, jamais joué en public jusqu’ici, et Don’t Call Home, de Safari (1992), leur premier EP. Puis les filles (et le gars) quittent la scène, cette fois pour de bon. Les fans auront eu droit à 1h20 de fraîcheur, de complicité, de sourires radieux et de bonne humeur. Juste le jour que le soleil avait choisi pour se pointer de nouveau sur Paris.
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LA SET LIST COMPLÈTE :
NEW YEAR
CANNONBALL
INVISIBLE MAN
NO ALOHA
ROI
DO YOU LOVE ME NOW?
FLIPSIDE
I JUST WANNA GET ALONG
MAD LUCAS
DIVINE HAMMER
S.O.S.
HAG
SAINTS
DRIVIN’ ON 9 (ED’S REDEEMING QUALITIES)
ROI (REPRISE)
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SHOCKER IN GLOOMTOWN (GUIDED BY VOICES)
HEAD TO TOE
HAPPINESS IS A WARM GUN (THE BEATLES)
SAFARI
OH!
LIME HOUSE
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IRIS
DON’T CALL HOME
/// Textes : Nathalie Bru /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
13 choses que vous ne saviez pas sur les Breeders
« Les Breeders ont été fondés en 1989 par Kim Deal alors qu’elle jouait encore de la basse au sein des Pixies. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse au groupe ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour de l’indie rock américain. Êtes-vous vraiment certain de tout savoir sur les Breeders ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 13 anecdotes méconnues sur le groupe emmené par Kim Deal.