Photos Oh Land @ La Maroquinerie 2011
Ah le Danemark. Ses Wienerbrød, son smørrebrød, ses frikadelles et son yaourt… Copenhague et sa petite sirène… Brigitte Nielsen, Agnes Obel et ce soir Nanna Øland Fabricius alias Oh Land. La chanteuse danoise investissait La Maroquinerie (Paris) avec son nouvel album éponyme pour une soirée sous le signe de la pop et de l’electro.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
A 21h05 tapantes, la Maroquinerie sold out accueille Nanna et ses deux musiciens sous des cris de contentement. La chanteuse entre dans une combinaison homemade sur Perfection, un titre synth pop mid tempo tirant vers le trip hop. « Paris, tu nous a manqué, on avait hâte de revenir » lance-t-elle avant d’enchaîner sur Break the Chain. Oh Land tape avec une baguette sur un séquenceur. L’ambiance est sombre mais éclairée par sa voix dans la grande tradition scandinave à la Björk ou Emiliana Torrini.
Dès que Nanna se met à danser, le public s’excite
Après cette entame posée, Oh Land se fait plus dansant et catchy avec Son of a Gun. La Maroquinerie tape dans les mains. Le batteur, debout derrière ses fûts, impressionne par sa maîtrise et jongle entre pads, cymbales, caisse claire et tom basse. Dès que Nanna se met à danser, le public s’excite et danse à son tour les yeux brillant. Sans plus tarder, Oh Land livre Voodoo dans une vibe synth pop toujours aussi rythmée.
Nanna entame ensuite seule aux claviers et au chant Wolf & I. La Maroquinerie chante avec elle. Le beat est lourd 100% trip hop. La chanson est tribale et sensible à la fois. Elle monte en intensité. La chanteuse se place derrière son batteur et tape sur les cymbales avant de partir dans un trip mystique où sa voix s’apparente presque à des incantations chamaniques. Le groupe se pose en douceur et reçoit une véritable ovation.
Nanna tape quelques poses de danseuses classiques
Nanna présente alors son claviériste et son batteur. « On tourne depuis longtemps et il y a beaucoup à apprendre de ces deux-là. On voyage de pays en pays, on parle de choses… des animaux que l’on sait imiter » explique-t-elle. Un spectateur l’interrompt : « Come to Canada! ». « Y’a des animaux là-bas ? » demande-t-elle. « Comme l’ours brun… » (rires) « Cette chanson s’appelle Lean et y’a pas d’animaux dedans ». A la fois pesante et en apesanteur, la chanson s’élève sous des lumières turquoises.
Oh Land se fait ensuite plus percutant avec Audition Day sur lequel Nanna tape quelques poses de danseuses classiques, réminiscence de sa carrière avortée suite à une blessure dans sa jeunesse. Aux claviers, le musicien se débat avec son instrument comme possédé. La chanteuse reprend sa baguette et son séquenceur sur Rainbow, plus cool et sugar pop. Sur un break hip hop, toute la Maroquinerie claque des doigts en suivant Nanna.
Oh Land rejoint le sentier de la guerre des charts avec l’efficace Twist
« J’ai une surprise ce soir. C’est une surprise autant pour moi que pour vous. J’ai eu une demande de mon premier fan français. C’est Maryline, cette chanson s’appelle Deep-Sea et j’avais promis de la jouer ce soir. Ça fait trois ans que je l’ai pas jouée donc si ce n’est pas bien, vous pouvez me tuer » explique-t-elle. Eclairée par un seul projecteur, elle joue aux claviers la ballade Deep-Sea extraite de son premier album éponyme. Après cet interlude en solo, ses deux camarades la rejoignent sur Heavy Eyes plus dansant.
La chanteuse est apostrophée par un groupe de Norvégiens. « Dommage, je viens du Danemark » répond-elle avec malice. Le claviériste passe alors à la basse pour le dance pop Human. La Maroquinerie saute et chante en choeur. Oh Land rejoint le sentier de la guerre des charts avec l’efficace Twist. « Avez-vous la vidéo de White Nights ? Cette chanson parle de toutes les choses qui vous réveillent la nuit quand vous êtes inspirés » explique-t-elle. White Nights et ses rythmes tribaux et pop conquérants prennent le relai et lui valent une nouvelle ovation. Sur ces entre-faits, le groupe part en coulisses.
We Turn It Up déclenche une vague de folie dans la Maroquinerie
Piquée au vif, la Maroquinerie reprend en choeur le gimmick de White Nights pour faire revenir le trio. Nanna revient seule et reprend brièvement le morceau aux claviers. « Epouse-moi » hurle un fan. « Parlons-en en privé » lui répond-elle avant d’entamer aux claviers Frostbite. Ses musiciens l’accompagnent en finesse sur cette ballade. « On espère revenir bientôt. On va se quitter avec cette dernière chanson » annonce la chanteuse.
Oh Land livre en guise d’au revoir We Turn It Up et ses rythmes caribéens. Ce tube pour les radios et les dancefloors déclenche une vague de folie dans la Maroquinerie. Nanna descend dans la fosse et saute au milieu de ses fans. C’est la fête. Elle lance quelques bisous vers l’assistance puis s’éclipse définitivement après un peu plus d’une heure de concert. Le public reprend le gimmick de White Nights mais, cette fois-ci, elle ne reviendra pas.
LA SET LIST COMPLÈTE :
PERFECTION
BREAK THE CHAIN
SON OF A GUN
VOODOO
WOLF & I
LEAN
AUDITION DAY
RAINBOW
DEEP-SEA
HEAVY EYES
HUMAN
TWIST
WHITE NIGHTS
:::
FROSTBITE
WE TURN IT UP