Photos Miles Kane @ Le Point Éphémère 2011
Après ses groupes The Little Flames et The Rascals, son projet avec Alex Turner (Arctic Monkeys) The Last Shadow Puppets, Miles Kane est de retour en solo ! Le chanteur/guitariste de Liverpool (Angleterre) se produisait au Point Ephémère deux mois avant la sortie de son premier album solo Colour of the Trap. Un rendez-vous que nous n’aurions manqué sous aucun prétexte.
*** Les photos ne sont pas libres de droits ***
La soirée au Point Ephémère commence sur les coups de 20h30 avec un set énergique du trio parisien Hooka Hey. Le groupe reçoit un excellent accueil grâce à la présence de pas mal de leurs potes dans la salle. Distillant un rock rentre-dedans et couillu, les Parisiens explosent les tympans des premiers rangs et déversent des torrents de riffs efficaces en pleine face pendant près d’une demi heure. L’apéritif est corsé mais il met en appétit.
Sa voix, baignée de reverb, dégage une puissance britrock peu commune
Vers 21h, Hooka Hey laisse la place aux roadies de Miles Kane. On voit arriver une grande caisse remplie de pédales d’effets pour le frontman. Ca promet d’envoyer du lourd ! Une vingtaine de minutes plus tard, l’obscurité envahit le Point Ephémère et une musique d’introduction aux influences dub prépare le terrain. Une minute passe et le groupe se présente enfin sur scène. D’abord ses acolytes puis Miles Kane en personne qui, du haut de ses 25 ans fêtés la semaine dernière, provoque immédiatement une vague de hurlements dans la salle.
L’Anglais démarre sa prestation avec l’énergique Invisible. Sa voix, baignée de reverb, dégage une puissance britrock peu commune. Sur ce titre rapide comme un cheval au galop, Miles fait hennir sa guitare à plusieurs reprises. On comprend pourquoi il a besoin d’autant de pédales d’effets. « Bonsoir Paris » lâche-t-il avant d’enchaîner sur Rearrange. Dans un esprit plus pop, le frontman sort cette fois-ci de sa guitare un son de clavier. Les lumières sont braquées sur lui mais les travailleurs de l’ombre tiennent impeccablement à la baraque. Avec un refrain fédérateur et un gimmick de guitare imparable, cette chanson est taillée pour les charts britanniques.
Quel charmeur ce Miles…
Miles lève les bras en signe de victoire et reçoit en échange une ovation de la part du Point Ephémère. Sous des lumières rouges, il s’engage dans une ballade britrock conventionnelle intitulée My Fantasy. Encore une fois, sa voix impressionne tant elle colle parfaitement au style. Le final est aérien et romantique. Quel charmeur ce Miles… Sans aucune pause, la formation rappelle la cavalerie sur King Crawler et ses guitares vintage et western. La batterie est sautillante et galopante. Le refrain est conquérant et rappelle The Last Shadow Puppets. Bref, tout cela ne mérite que de gros applaudissements.
Miles remercie le Point Ephémère de son accueil avant de livrer Telepathy. Sur cette chanson mi-rock mi-pop, la basse et la batterie sont ultra-présentes. Le frontman se balance derrière son micro et lâche encore un solo frénétique d’une efficacité maximale ! « Est-ce que vous vous sentez bien ? Merci d’être venus. La prochaine est une pop song. Enjoy ! » prévient-il avant de jouer Quicksand. L’Anglais ne ment pas sur la marchandise. Joyeux, lumineux, ce titre au tempo soutenu et aux accords lâchés rappellent un peu Supergrass. Les « la la la » résonnent dans le Point Ephémère. Tout le monde a le sourire aux lèvres.
Miles, venant de Liverpool, sait comment faire sonner Paul, John, George et Ringo
« Merci beaucoup. Mon album sortira en mai. Cette chanson est un duo. On la fait pour la première fois ce soir. Merci d’accueillir Clémence Poesy » lâche Miles pour inviter sur scène l’actrice et top model française Clémence Poésy. Mi-lancinante, mi-claquante, la chanson Happenstance permet au batteur de s’éclater sur ses fûts. Même si la chanteuse a l’air un peu de s’ennuyer sur scène, le fougueux frontman compense en sortant un nouveau solo bien exécuté. A la fin du titre, Clémence et Miles se font la bise.
Mais, trêve de romantisme, Miles et son groupe s’attaquent déjà à la reprise des Beatles Hey Bulldog. On sent que le chanteur prend plaisir à propulser sa voix dans le micro. Les riffs de guitare mettent un peut d’animation dans la fosse. Ce morceau semble être inscrit dans les gènes des Anglais tellement il semble sortir si naturellement. Miles, venant de Liverpool, sait comment faire sonner Paul, John, George et Ringo… Visiblement très content, il trinque avec le public et lève les bras.
« A la vôtre. Ce fut un concert incroyable »
« C’est notre single, ça s’appelle Come Closer » annonce-t-il avant d’envoyer un rock lourd qui mute en pop lumineuse et incandescente. Sous les stroboscopes et des lumières rouges, Miles est magnifique. Le frontman donne tout sur scène et le Point Ephémère se met à sauter à l’unisson sur ce titre furieux et ses solos explosifs. Il applaudit la salle pour sa participation active et tend à nouveau son verre. « C’est la dernière chanson. A la vôtre. Ce fut un concert incroyable » lance-t-il avant de livrer Inhaler. Miles jette ses dernières forces dans la bataille. Sous les lumières qui s’affolent, ça tabasse à l’ancienne. Ses solos sont ovationnés une dernière fois. Il est 22h05 et tout ce joli petit monde remballe ses affaires après 35 minutes de concerts.
Le Point Ephémère s’attend à avoir un rappel mais, non. Après deux ou trois minutes de tergiversation, les roadies éteignent les amplis et la lumière reprend ses droits. On se dit que Miles aurait pu jouer un peu plus longtemps, rajouter une reprise, jouer un peu plus de son premier album solo… Mais les spectateurs ont pu profiter encore un peu de lui devant le Point Ephémère où il est venu serré quelques mains et se faire prendre en photo après le concert. Une proximité qui nous fera lui pardonner sa prestation express.
LA SET LIST COMPLÈTE :
INVISIBLE
REARRANGE
MY FANTASY
KING CRAWLER
TEPEPATHY
QUICKSAND
HAPPENSTANCE
HEY BULLDOG (THE BEATLES)
COME CLOSER
INHALER