Photos The Shoes @ L’Olympia 2012

Live Reports

Après un passage à la Cigale l’année dernière, The Shoes revenait victorieux à Paris pour un concert à l’Olympia. A cette occasion, Guillaume Brière et Benjamin Lebeau ont fait venir quelques invités dont Woodkid, Esser ou encore Anthonin Ternant (The Bewitched Hands), histoire de bien faire craquer nos os…

Avant de recevoir les Shoes en pleine figure, l’Olympia a droit à une première partie assurée par Rocky, pas le boxeur mais un groupe emmené par la charmante Inès au timbre de voix soul et funky à tomber. Sur des rythmes electro pop et funk, la formation propose un set d’une demi-heure efficace, le temps pour le public de réviser ses pas de danse.

Les deux Shoes arrivent finalement sur scène et se positionnent devant la rangée de percussionnistes

A 21h30, c’est l’heure ! L’Olympia est plongé dans l’obscurité. On aperçoit le nom du groupe écrit en grand au fond de la scène. Le duo rémois se fait un peu désirer. Quelques sifflets d’encouragement plus tard, quatre hommes se placent en ligne sur une estrade. Une lumière rouge s’intensifie à mesure qu’une nappe de synthé envahit la salle. Les quatre hommes se mettent à taper sur des percussions. Les poitrines vibrent. Les deux Shoes arrivent finalement sur scène et se positionnent devant la rangée de percussionnistes. Plus haut, s’installent deux choristes. Le décor est planté. Des spots lumineux balaient la salle. Des sirènes se mettent en route et les percussionnistes donnent le rythme de Cover Your Eyes, plutôt pop et dansant.

Les percussions sont au centre du show des Shoes. Elles annoncent ensuite Cliché, titre sur lequel le groupe est rejoint par une chanteuse. Ce titre pop et electro montre bien que Guillaume Brière et Benjamin Lebeau sont des producteurs chevronnés. Une programmation viscérale donne irrésistiblement envie de danser. L’Olympia est ravi. Une nouvelle nappe de synthé monte pour marquer le départ de Stay the Same, electro pop à souhait. A cette occasion, Esser rejoint le groupe au chant. Sur un break, tout le public se met à taper des mains. La version est plus longue que sur l’album. Personne ne s’en plaindra. Ça fait déjà 25 minutes que le concert à commencer !

« Y’a toujours un faux rappel »

Une guitare doublée d’un beat electro rock efficace prend le relai pour Bored. La température monte d’un cran. Les Shoes enchaînent avec Investigator, toujours aussi énergique et electro rock. Les percussions sont omniprésentes au point que l’on a l’impression d’assister à un spectacle des Tambours du Bronx version électronique. Le duo maîtrise parfaitement les montées en intensité, destinées à faire danser les spectateurs. L’ambiance dancefloor redescend un peu avec Wastin’ Time et ses effluves afrobeat planantes. « Ça nous fait vraiment plaisir d’être à l’Olympia avec vous. On vient de Reims » précise Guillaume Brière avant d’accueillir sur scène Anthonin Ternant (The Bewitched Hands) pour The Wolf Under the Moon.

L’Olympia accueille ensuite favorablement People Movin’ enchaîné avec la reprise de The Cure, A Forest, dans une version ré-arrangée. Le groupe se met au garde à vous. « C’était The Shoes ». Guillaume reste seul en scène alors que tous les autres musiciens partent en coulisses. « Y’a toujours un faux rappel » grommelle-t-il. Il en profite pour présenter son stage manager. « On a fait beaucoup de remixes. On va jouer le tout premier qu’on a fait » explique-t-il. Le concert reprend donc sur ce remix. « C’est vraiment gentil. On a beaucoup d’invités ce soir. On n’aurait pas pu ne pas l’inviter. Yoann Lemoine ! ». Woodkid fait donc son apparition. Il a réalisé une vidéo pour les Shoes et les Shoes ont produit son premier album The Golden Age annoncé pour septembre prochain. Ce soir, ils sont réunis sur scène. Woodkid chauffe à blanc l’Olympia avec sa chanson Run Boy Run. Le duo pose fièrement derrière lui.

Le groupe revient rapidement pour jouer le single Time to Dance

« Vous êtes bons… enfin, certains. La plupart. Notre album, il s’appelle… » lâche Guillaume. Les Shoes envoient logiquement Crack My Bones en compagnie d’Anthonin Ternant. « C’était The Shoes ». Cette fois-ci, la scène se vide entièrement. Le groupe revient rapidement pour jouer le single Time to Dance, tube imparable qui s’accompagne d’un lâcher de ballons géants. Tous les invités envahissent la scène. Les lumières balaient la foule euphorique. La troupe se réunit ensuite pour saluer alors que les ballons continuent de rebondir sur les spectateurs. Des lumières rouges et des flashes crépitent. Guillaume empoigne une guitare pour un ultime assaut electro rock armé d’un riff marteau-pilon. Il est 23h05. Fin des hostilités et remerciements collectifs.

De cette 1h30 de concert, on retiendra une énergie communicative, un quatuor de percussions qui apportent énormément visuellement et auditivement et deux producteurs qui savent parfaitement où ils vont. Bref, l’Olympia a trouvé chaussure à son pied…