Photos Bosnian Rainbows @ L’Olympia 2013
Il y a des premières parties dont l’on se contrefiche royalement et d’autres que l’on attend au tournant. Bosnian Rainbows fait partie de cette seconde catégorie. Enrôlé sur toute la tournée européenne des Yeah Yeah Yeahs, le nouveau projet d’Omar Rodríguez-López (ex-The Mars Volta, ex-At the Drive-In) présentait en avant-première son premier album éponyme au public de l’Olympia (Paris). Verdict : ça envoie !
Petite présentation : Bosnian Rainbows réunit Omar Rodríguez-López (guitare), Teresa Suarez, alias Teri Gender Bender (chant), du groupe garage mexicain Le Butcherettes, le New-Yorkais Deantoni Parks (KUDU, Dark Angels, batterie) et Nicci Kasper (claviers). Son premier album éponyme paraîtra le mois prochain mais on avait déjà eu l’occasion d’entendre les titres Torn Maps et Turtle Neck. De quoi donner envie de se pointer à l’Olympia pour l’ouverture des portes.
À la manière d’un pantin désarticulé ou d’une jeune femme possédée par le diable
Dès 20h10, des orgues d’église annoncent le début du concert. Immédiatement, on est frappé par l’attitude de la chanteuse dont le charisme éclipse un peu le reste du groupe. Teri Gender Bender chante et danse d’une façon très étrange, à la manière d’un pantin désarticulé ou d’une jeune femme possédée par le diable… Omar gesticule sur place cramponné à sa guitare juste à côté du batteur. Le volume sonore est puissant sur ce premier titre hypnotique baptisé Eli.
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Le trio guitare/claviers/batterie assure et distille ensuite l’instru tourmenté de Worthless. Teri Gender Bender évacue sa rage avec la force d’une PJ Harvey. Elle est complétement déglinguée, cette dame. Ses danses et ses déplacements sur scène sont inhabituels. On est complétement captivé. Omar fait briller ensuite son jeu de guitare saccadé sur le groove de Kiss My Brown Eye. Entre les titres, la chanteuse baraguine quelques phrases en espagnol ou en anglais avec l’accent espagnol. On ne sait pas trop…
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Des mises en place chaotiques et une guitare qui tranche dans le lard
La guitare se fait ensuite abrasive sur le sombre et fantomatique I Cry for You. Omar en profite pour placer un solo noisy. Le groupe propose un final en roue libre. L’Olympia applaudit et ne semble pas regretter le voyage. Bosnian Rainbows enchaîne avec Fun dans un esprit plus pop mais avec toujours des mises en place chaotiques et une guitare qui tranche dans le lard. Teri Gender Bender repète à qui veut l’entendre « All I can say I blame you for loving me ».
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Le groupe repart à l’assaut avec Torn Maps puis donne l’impression de visiter les fonds marins en compagnie d’une tortue de mer sur Turtle Neck. Sur cet ultime morceau, Omar dégaine un solo épique et fait hurler sa guitare. En 35 minutes, Bosnian Rainbows nous a convaincus que l’on avait bien fait de venir à l’heure. Les compositions du groupe sont originales et solides. A revoir absolument en tête d’affiche si l’occasion se présente.
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LA SET LIST COMPLÈTE :
ELI
WORTHLESS
KISS MY BROWN EYE
CRY FOR YOU
FUN
TORN MAPS
TURTLE NECK
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
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« Jim Ward a trouvé le nom At the Drive-In dans les paroles de la chanson Talk Dirty to Me du groupe glam metal Poison. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse au groupe ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du post-hardcore. Êtes-vous vraiment sûr de tout savoir sur At the Drive-In ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 12 anecdotes méconnues sur le groupe originaire d’El Paso (Texas).