Photos Cerebral Ballzy @ Le Bataclan 2011
Le groupe punk new-yorkais Cerebral Ballzy a été enrôlé par The Horrors pour assurer toutes ses premières parties en Europe. Ceux qui étaient donc arrivés tôt au Bataclan en ce début de mois de décembre 2011 ont pu prendre en pleine face le concert de ce quintette débraillé et déconcertant aux chansons dépassant rarement les deux minutes…
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Il est 19h30. Le Bataclan est à moitié rempli mais Cerebral Ballzy ouvre les hostilités. Emmené par le chanteur Honor Titus, le quintette new-yorkais démarre sa prestation dans un vacarme tonitruant. Sous son bonnet, le frontman éructe dans son micro. Les deux guitaristes s’agitent. Le batteur à la coupe iroquoise matraque comme un forcené ses fûts. Le bassiste envoie un gros son de basse. Sous les stroboscopes, une violence extrême s’installe dans la Bataclan.
« C’est une chanson à propos du skate, de la bière, des pizzas, des filles françaises »
Au fil des titres, Honor Titus annonce les différentes chansons par quelques phrases laconiques : « Cette chanson est à propos d’aller à l’école », « Ça parle de boire beaucoup de bière trop vite », « C’est une chanson sur la pizza », « Ça parle du skateboard », « C’est à propos du train qu’on prend à New York », « C’est une chanson pour les gens qui nous entourent » ou encore « C’est une chanson à propos du skate, de la bière, des pizzas, des filles françaises, c’est à propos de… je ne sais pas ».
Difficile de dire quels titres sont joués ce soir tant les paroles sont parfaitement incompréhensibles. Honor Titus s’époumone dans son micro, confond son sexe avec son micro (ou l’inverse ?). Imaginez Mike Patton dans ses phases les plus extrêmes puissance mille… La seule chanson qu’il annonce est la reprise des Stone Roses I Wanna Be Adored. Cerebral Ballzy dégaine une version punk crados expéditive à la Sex Pistols avant de revenir à son répertoire.
En 35 minutes, le groupe envoie 17 titres. On imagine qu’il a joué On the Run, Insufficient Fare, Sk8 All Day, Puke Song, Don’t Look My Way, Cutting Class et Anthem… qu’il a parlé de bière, de skate et de pizzas mais ce fût simplement au final un set désordonné, punk anti-mélodique bien dépaysant, à des lieux du raffinement des Horrors. Un grand écart stylistique qui a réussi à nous faire sourire tant il tendait au grand n’importe quoi.
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
