Photos Local Natives @ Le Trabendo 2013

Live Reports

A peine deux mois après la sortie de leur deuxième album Hummingbird, les Local Natives posaient leurs valises au Trabendo (Paris) pour nous faire partager leur nouveau set. Pas de surprise, nos cinq compères de la côte ouest nous auront donné sans mal une belle leçon d’énergie scénique. On vous avoue qu’on est tombé sous le charme de Wall, aussi. Le résumé de la soirée en images.

L’avantage avec le Trabendo, c’est que même lorsque la soirée est annoncée complète, la salle ne donne pas cette impression d’entassement et d’asphyxie que l’on peut rencontrer dans de nombreux autres lieux de la nuit parisienne. Le Trabendo est LA salle de concert à conseiller à tous les agoraphobes, sachez-le. C’est un détail d’autant plus appréciable lorsque l’on apprend que les Local Natives ne joueront pas avant 21h30. Heureusement qu’en attendant, le jeune groupe Wall saura nous faire passer un bon moment.

Wall murmure à l’oreille d’une foule attentive

Wall, c’est bien le nom de scène que se sont donnés les trois artistes de cette formation londonienne, menée par une très jolie demoiselle à la voix délicieuse. Sa pop est minimaliste, de celles qui reposent essentiellement sur une boite à rythme, un synthé et quelques cliquetis de guitare/basse lorsque dieu le veut. Comment ne pas tomber sous le charme de cette lolita en jupe serrée et collants noirs lorsque celle-ci se met à chanter Where Did Our Love Go? des Supremes d’une voix lascive et triste à la fois « Please don’t leave me, all by myself… ». Wall murmure à l’oreille d’une foule attentive, rougie sous l’effet des projecteurs.

On tombe également sous le charme de Left To Wonder, magnifique balade intime et lumineuse, guidée par la seule voix de cette belle inconnue. En plus d’être sympathique, la formation se veut généreuse : Puisque Paris est la dernière date de leur tournée, Wall distribue une cinquantaine (!) de CDs promo de leur EP. Un geste intelligent que l’on aimerait voir plus souvent sur la scène parisienne.

« On a plein de nouveaux morceaux pour vous ce soir »

Mais reprenons nos esprits, car c’est au tour des Local Natives de monter sur scène. Changement radical avec Wall, les Local Natives nous offrent pourtant une très belle introduction à leur univers, lente et apaisante, accompagnant la voix puissante de Kelcey Ayer. Puis, la troupe enchaîne rapidement avec Breakers et son sacré bon refrain bien entêtant. On apprécie le jeu du batteur Matt Frazier, qui joue un rôle important dans la voracité scénique dont fait preuve la formation. Pour couronner le tout, le son est plutôt propre.

Maintenant au nombre de cinq, les Local Natives donnent tous de la voix (sauf Matt Frazier). On ressent une certaine application dans l’usage de ces voix, dans ces montées et ses fredonnements quasi-permanents sur chaque titre. On adhère ou non, mais le public présent semble définitivement conquis. L’applaudimètre en est la preuve. « Nous sommes contents d’être ici ! On a plein de nouveaux morceaux pour vous ce soir !” s’exclament Kelcey Ayer et Ryan Hahn successivement. On retourne un instant sur le premier album le temps de Wide Eyes longuement applaudi.

Les morceaux se suivent sans se ressembler

Les ptits gars de L.A sont bien calés, les morceaux se suivent sans se ressembler : sur Heavy Feet, le tempo est rapide et les combos de voix sont légion, tandis que sur Colombia l’introduction se fait au synthé avec uniquement la voix de Kelcey Ayer, avant que la batterie ne monte et que d’autres voix ne viennent se greffer à la sienne. Avant Colombia, les Local Natives jouent leur reprise intéressante des Talking Heads issue du premier album, le Trabendo savoure.

Les Local Natives terminent ensuite leur set avec Airplanes et Bowery, mais le groupe revient rapidement pour un rappel sous forme de combo Wooly Mammoth + Who Knows Who Cares + Sun Hands. Les cinq comparses se donnent à fond, nous offrent un beau passage a capella avant une instru qui déchainera les premiers rangs. Le groupe quitte la scène tout sourire, ravis d’avoir pu offrir à ses fans un set majoritairement dédié à Hummingbird.