22 choses que vous ne saviez pas sur The Police
« The Police a commencé sa carrière en tant que trio punk avec Henry Padovani à la guitare. Après l’arrivée d’Andy Summers à la guitare, le groupe s’est retrouvé brièvement à quatre avant de congédier le guitariste originel à la demande du nouvel arrivant… Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse au groupe ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour de la new wave et du reggae rock. Êtes-vous vraiment sûr de tout savoir sur The Police ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 22 anecdotes méconnues sur le trio emmené par Sting.
01. Mots inventés
C’est le manager de The Police, Miles Copeland, frère de Stewart Copeland, qui a trouvé les titres des trois premiers albums du groupe. A chaque fois, il s’agit de mots inventés. Outlandos d’Amour (1978) veut dire Outlaws of Love, Reggatta de Blanc (1979) signifie White Reggae et Zenyattà Mondatta (1980) absolument rien. Les titres des deux albums suivants ont été choisis par Sting. Ghost in the Machine (1981) fait référence au livre de psychologie philosophique du même nom d’Arthur Koestler (1967). Synchronicity (1983) est inspiré du livre du même nom écrit par Carl Jung (1952).
02. Can’t Stand Losing You
La chanson Can’t Stand Losing You, présente sur le premier album de The Police Outlandos d’Amour (1978), parle d’un adolescent qui se suicide après avoir été largué par sa petite amie. Sting l’a écrite en quelques minutes sur le ton de la plaisanterie. Sur la pochette du 45 tours, figurait un homme pendu, les pieds soutenus par un grand glaçon qui commençait à fondre. Cet homme n’était autre que Stewart Copeland. Pour faire parler de lui, le groupe a fait croire que la BBC avait banni cette chanson alors que ce n’était pas le cas (idem pour Roxanne). Au final, Can’t Stand Losing You sera le premier 45 tours de The Police à se classer dans les charts anglais.
03. Look peroxydé
En 1978, Sting, Stewart Copeland et Andy Summers se sont teints les cheveux en blond pour les besoins d’une publicité pour les chewing gums Wrigley’s Gum réalisée par Tony Scott à qui l’on devra plus tart Top Gun (1986). Le trio y jouait un groupe punk. « Nous avions besoin d’argent » a déclaré Andy Summers. « Il y a une photo de nous portant un paquet de 6 pieds de long de Wrigley à travers la pièce. ». La publicité n’a jamais été diffusée mais ce look peroxydé deviendra la marque de fabrique de The Police.
04. De Do Do Do, De Da Da Da
La chanson De Do Do Do, De Da Da Da, présente sur le troisième album de The Police Zenyattà Mondatta (1980), a été écrite par Sting dans l’idée de faire une chanson dont les paroles n’avaient pas de sens à l’instar des classiques Do Wah Diddy Diddy, Tutti Frutti et Da Doo Ron Ron. Il prétend que c’est son fils Joseph, alors âgé de 4 ans, qui a eu l’idée du titre.
05. CIA
Alors que Sting et Andy Summers sont originaires d’Angleterre, Stewart Copeland est né aux Etats-Unis, à Alexandria (Virginie). Il a passé sa jeunesse à Beyrouth (Liban) où son père travaillait pour la CIA.
06. Don’t Stand So Close to Me
Dans la chanson Don’t Stand So Close to Me, présente sur le troisième album de The Police Zenyattà Mondatta (1980), les paroles « Just like the old man in the book by Nabokov » font référence au roman Lolita (1955) de Vladimir Nabokov. Sting a basé cette chanson sur ce livre même si l’homme en question n’y est pas particulièrement vieux…
07. Cherry Vanilla
The Police a donné ses premiers concerts en première partie de la chanteuse punk Cherry Vanilla. Le groupe jouait puis Sting et Stewart Copeland servaient de backing band à la tête d’affiche.
08. Driven to Tears
Sting a écrit la chanson Driven to Tears, présente sur le troisième album de The Police Zenyattà Mondatta (1980), après avoir vu à la télévision un reportage consacré à des enfants qui mouraient de faim. Il l’a écrite dans un motel alors que le groupe menait sa deuxième tournée aux États-Unis. Le frontman a déclaré que c’était la seule chanson qui lui était venue pendant une tournée.
09. Every Breath You Take
Le sens de la chanson Every Breath You Take, présente sur le cinquième album de The Police Synchronicity (1983), est souvent mal-interprété. Il ne s’agit pas d’une chanson d’amour. Sting l’a écrite après s’être séparé de sa première femme Frances Tomelty. « Je pense que c’est une petite chanson désagréable, vraiment plutôt diabolique » a-t-il déclaré. « Il s’agit de jalousie, de surveillance et d’appropriation. (…) Je pense que l’ambiguïté est intrinsèque à la chanson, quelle que soit la manière dont vous la traitez car les paroles sont tellement sadiques. À un niveau, c’est une belle chanson longue avec les accords mineurs relatifs classiques, et en dessous il y a ce personnage désagréable qui parle de regarder chaque mouvement. J’aime cette ambiguïté. J’ai regardé Andy Gibb le chanter avec une fille à la télévision il y a quelques semaines, très affectueux et totalement mal interprété. (Rires) Je pouvais encore entendre les mots, qui ne concernent pas du tout l’amour. J’ai beaucoup ri. ».
10. Copeland
La carrière de The Police doit beaucoup à la fratrie Copeland. Ian Copeland, le frère de Stewart Copeland, était en 1977 un agent basé à Macon (Georgie) et il a aidé à mettre sur pied la tournée des clubs qui a fait connaître le groupe. Miles Copeland, l’autre frère du batteur, était le manager de The Police. Il fondera plus tard le label IRS Records.
11. Every Little Thing She Does Is Magic
La chanson Every Little Thing She Does Is Magic, présente sur le quatrième album de The Police Ghost in the Machine (1981), était à l’origine une ballade acoustique que Sting avait écrite alors que le groupe s’appelait encore Strontium 90 et qu’il comptait dans ses rangs le bassiste Mike Howlett. Cette version existe sur un CD sorti en 1997 sous le titre de Strontium 90: Police Academy et produit par… Mike Howlett.
12. The Old Grey Whistle Test
Avant de se produire dans l’émission britannique The Old Grey Whistle Test en 1978, une bombe de spray pour les cheveux a explosé au visage de Sting. Le frontman a dû se rendre dans un hôpital voisin pour se faire soigner. Il est revenu à temps pour jouer dans l’émission mais avec une paire de lunettes géante.
13. Message in the Bottle
La chanson Message in the Bottle, présente sur le deuxième album de The Police Reggatta de Blanc (1979), est le dernier morceau joué sur scène par le groupe avant de se retrouver à la cérémonie d’introduction au Rock and Roll Hall of Fame en 2003. Après leur séparation en 1986, Sting, Stewart Copeland et Andy Summers l’avaient jouée en 1992 au mariage unissant Sting et Trudie Styler.
14. Roxanne
Alors qu’il enregistrait la chanson Roxanne, présente sur le premier album de The Police Outlandos d’Amour (1977), Sting s’est assis sur le piano en pensant que le couvercle du clavier était fermé. Il a éclaté de rires alors que le micro du chant était ouvert. Le bruit des notes et son rire ont été enregistrés. Le groupe a décidé de les incorporer au mixage de l’introduction de la chanson.
15. John Cale
Le 10 août 1977, The Police a organisé une session d’enregistrements avec John Cale, ex-multi-instrumentiste du Velvet Underground, aux Pathway Studios de Londres (Angleterre). Le quatuor y a enregistré Visions Of The Night et Dead End Job. Lors de cette session, John Cale était saoul et passait son temps à lire le journal au grand désarroi de Sting. Il voulait que Henry Padovani fasse les solos de guitare, ce qu’Andy Summers n’a pas accepté. Il a finalement imposé à Andy Summers de jouer sur la guitare d’Henry Padovani. Hasard ou coïncidence, après cette session calamiteuse, Andy Summers a demandé à ce que Henry Padovani soit renvoyé du groupe.
16. So Lonely
Certains ont cru entendre « Sue Lawley », le nom d’une présentatrice populaire de la BBC, au lieu de « So Lonely » dans la chanson du même nom, présente sur le premier album de The Police Outlandos d’Amour (1977). « Elle a été diffusée à la télévision nationale en hommage à Sue, mais nous ne nous sommes pas plaints. Les bénédictions sont souvent inattendues » a indiqué Sting.
17. Budget serré
Miles Copeland était réfractaire à l’idée d’engager Andy Summers dans le groupe de peur qu’il n’entache la crédibilité punk de la formation. Il a finalement accepté de financer à hauteur 1500 £ l’enregistrement du premier album de The Police. L’enregistrement d’Outlandos d’Amour (1978) a donc été difficile. A cause d’un budget serré, le disque a été enregistré petits bouts par petits bouts aux heures où les Surrey Sound Studios de Leatherhead (Angleterre) n’étaient pas réservés.
18. Sous tension
L’enregistrement du cinquième album de The Police Synchronicity (1983) s’est déroulé sous tension. Chacun des membres du groupe a enregistré seul ses parties dans des pièces séparées.
19. Behind My Camel
Sting a refusé d’enregistrer l’instrumental d’Andy Summers Behind My Camel, présent sur le troisième album de The Police Zenyattà Mondatta (1980). Le guitariste s’est donc chargé de la basse. Quand le morceau a été fini, Sting a enterré les bandes dans le jardin derrière le studio. Behind My Camel a néanmoins fini sur l’album et a valu au groupe le Grammy de la meilleure performance rock instrumentale…
20. Mauvais sort
Dans le coffret Message in a Box (1993), Andy Summers est revenu sur l’hypothétique enregistrement d’un nouvel album avant la séparation du groupe en 1986 : « La tentative d’enregistrer un nouvel album était vouée à l’échec dès le départ. La veille de notre arrivée au studio, Stewart s’est cassé la clavicule en tombant d’un cheval, ce qui nous a fait perdre notre dernière chance de retrouver un certain rapport juste en jammant ensemble. Quoi qu’il en soit, il était clair que Sting n’avait pas vraiment l’intention d’écrire de nouvelles chansons pour The Police. Ce fut un exercice stérile. ».
21. Walking on the Moon
En 1979, alors qu’il revenait d’une soirée passée à boire du Schnaps avec le compositeur avant-gardiste allemand Eberhard Schoener, Sting a eu l’idée du riff de la chanson Walking on the Moon, présente sur le deuxième album de The Police Reggatta de Blanc (1979), dans sa chambre d’hôtel à Munich (Allemagne). Il a fait le tour de sa chambre en marmonnant « Walking round the room » (« faire le tour de la pièce »). Le lendemain, il s’est dit que le titre Walking Round the Room n’était pas si bien que cela et l’a changé en Walking on the Moon.
22. Timing serré
Le troisième album de The Police Zenyattà Mondatta (1980) a été enregistré dans l’urgence au grand regret des membres du groupe et du co-producteur Nigel Gray. Cet enregistrement s’est achevé à 4h du matin, le jour même où The Police commençait sa tournée mondiale.
Publié le 13/09/2024