Photos Spiritualized, The Maccabees & Citizens! @ Festival Les Inrocks VW 2012
On continue l’édition 2012 du festival Les Inrocks à la Cigale (Paris) avec une programmation bien plus éclectique que la veille avec notamment Spiritualized, The Maccabees et Citizens! comme fers de lance de la soirée. Une affiche variée pour un public hétéroclite qui n’aura pas manqué d’être divisé sur certaines prestations. Parti pris oblige, notre opinion sur cette soirée en images !
Peu avant 19h, c’est avec plaisir que l’on découvre la jeune troupe norvégienne Team Me et son univers bariolé, dans une salle encore loin d’être remplie malheureusement. Ses sept membres à l’allure hippie n’en ont cure et sont bien décidés à mettre l’ambiance, armés de leurs guitares et de leurs synthés. Si leurs voix juvéniles nous rappellent celles d’MGMT, il est plaisant de constater que la pop de Team Me regorge de multiples facettes, allant même jusqu’à nous emmener du côté du post-rock le temps d’un final impeccable.
Le chanteur descend dans la fosse mégaphone à la main pendant que le reste de l’équipe se donne sans retenue dans cette grande messe communicative. Impossible de ne pas sortir réjouit de cette première prestation programmée bien trop tôt à notre goût, mais nul doute que le public parisien aura l’occasion de les revoir.
Citizens!
Place ensuite aux Londoniens de Citizens!, ravis de faire leur entrée sous le crépitement des stroboscopes et la clameur de leurs premiers fans. Dès l’introduction sur le titre Caroline, on ne peut s’empêcher de constater le poids de l’influence de Franz Ferdinand sur le groupe, jusque dans la voix et l’attitude scénique de Tom Burke, le chanteur.
Produite par Alexander Kapranos, leader de Franz Ferdinand, la formation accumule envolées pop et mélopées synthétiques typées 80’s plus ou moins convaincantes. Si le single Reptile fait le job, l’ensemble de la prestation semble bien trop sage, Tom Burke peine à être charismatique et certains morceaux comme True Romance manquent d’ambition et de profondeur.
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The Maccabees
Après la traditionnelle pause blind-test, les six membres de The Maccabees entrent très rapidement sur scène avec Child issu du dernier album Given to the Wild. Une intro soft lancée sous très peu de lumière, ce qui rompt avec l’éloquence forcée de leurs confrères Londoniens de Citizens!. Vraisemblablement gênés par un souci technique, les Maccabees semblent à première vue plus statiques que les deux groupes précédents.
Mais le groupe renforce sa prestation par un set habilement monté, fruit de la combinaison de leurs trois albums. Des morceaux très poignants comme Go et Heave se glissent parmi des morceaux plus entrainants comme Wall of Arms et Can you Give It, ce qui permet à l’audience d’apprécier le large registre du groupe et l’efficacité du timbre de voix du chanteur Orlando Weeks.
Le très singulier comportement de ce dernier suscite particulièrement l’adhésion du public : il faut le voir, s’agiter tout en retenue dans une posture de boxeur sautillant sur place, les deux poings serrés sur son micro. Pour la première fois (et la dernière) de la soirée, l’ensemble de la Cigale répond présent et la fosse débridée tangue joyeusement sur les quatre derniers titres énergiques dont No Kind Words et Love You Better. Un presque sans faute pour cette performance des Maccabees, où le seul manque de temps aura eu raison de certaines pépites comme Ayla ou encore Kiss and Resolve, grandes absentes de la setlist.
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Spiritualized
On arrive finalement à l’attendue prestation de Monsieur Jason Pierce, très justement décrit comme « l’une des plus grandes figures de la musique britannique des trois dernières décennies » par les Inrocks, à défaut d’être l’une des plus populaires. Pour former un live de Spiritualized comme il se doit, Jason Pierce est cette fois-ci accompagné par deux choristes et quatre autres musiciens, soit le minimum syndical exigé pour donner vie à des titres qui tranchent radicalement avec ceux du reste de la programmation de ce soir.
A la croisée du rock, du psyché et du gospel, Jason Pierce affiche d’un air imperturbable son univers intimiste, mélancolique et bordélique, qu’une partie du public seulement parviendra à apprécier à sa juste valeur. Jason Pierce introduit son set à l’aide d’une boite à musique jouant quelques notes de La vie en rose, puis continue la mise en abîme par Hey Jane, premier titre de son dernier et superbe album Sweet Heart Sweet Light. Un rétroprojecteur anime l’ensemble de la scène, mais la formation se tient étrangement loin du public et le son s’avère particulièrement fort, ce qui ne facilite pas la communication avec la salle.
Passée la fracassante et faussement désordonnée Electricity, il est amusant de remarquer la disparition des fans de Citizens! qui avaient investi le premier rang quelques heures plus tôt. Des titres tous plus délicats les uns que les autres se succèdent, comme le magnifique Freedom dont les chants gospeliens touchent au sacré. Spiritualized termine sur Electric Mainline, boucle instrumentale entêtante qui s’accélère crescendo jusqu’à son final bruitiste au possible. Jason Pierce au sommet de son art.
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/// Textes : Edouard Doret /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
16 choses que vous ne saviez pas sur Spiritualized
« À la suite d’un différend avec Peter Kember à la tête de Spaceman 3, Jason Pierce a décidé de monter Spiritualized en 1989 avec ses ex-compagnons Will Carruthers, Jonny Mattock et Mark Refoy ainsi que son ami Steve Evans. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à Spiritualized ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du space rock. Êtes-vous vraiment certain de tout savoir sur le groupe ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 16 anecdotes méconnues sur Spiritualized.