Photos Tindersticks, Lambchop & Daughter @ Festival Les Inrocks VW 2012
Pour sa 25ème édition, le festival Les Inrocks continue de mêler découvertes musicales et artistes d’exception pour nous offrir une affiche qui n’a pas à rougir de celle du Pitchfork Music Festival une semaine plus tôt. Pour cette première soirée à la Cigale (Paris), le festival accueillait les Tindersticks, Lambchop et Daughter. Retour sur ces trois concerts en images.
Daughter
La scène n’est pas encore pleine lors de notre arrivée sur les coups de 19h45, pile à l’heure pour voir Elena Tonra et ses deux acolytes de la formation Daughter arriver sur scène. Au passage, pour nous excuser d’avoir honteusement manqué le set de Mermonte – la formation rennaise lauréate des InrocksLab – on vous invite à les découvrir par vous-même ici.
Concernant le set de Daughter, on apprécie la délicate voix d’Elena agréablement accompagnée par un batteur énergique et un second guitariste efficace. De fait, Daughter réussit à chauffer le public de la Cigale en brisant la frontière folk pour finir sur des morceaux plus aériens, ambiance portée notamment par un jeu de guitare à l’archet, une technique approuvée par Sigur Rós. Un bémol à noter toutefois coté éclairage, notamment à cause de l’usage excessif des stroboscopes sans raison valable. Le groupe se nomme Daughter les gars, pas A Place to Bury Strangers…
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Lambchop
Durant la pause, un blind-test est organisé par Deezer et les Inrocks, histoire de divertir tout ce petit monde. Quelques volontaires montent sur scène et les questions s’enchainent à coups de buzzer grâce à la participation néanmoins timide du public. Puis c’est au tour de Lambchop d’investir les lieux. Kurt Wagner s’assoit sur le côté droit de la scène. Sa guitare sur les genoux et son éternelle casquette vissée sur le crane, le leader de Lambchop déclame ses textes d’une voix sensible, complété par les cinq musiciens du groupe.
Par contre, pour apprécier Lambchop, il faut savoir tendre l’oreille, au sens littéral du terme. Les deux synthés et la guitare de Wagner sont à peine audibles passé le troisième rang, la faute à un public particulièrement bavard au bord de l’irrévérence. Seuls les instruments à vent savent se faire entendre sur ces compositions touchantes que l’on aurait apprécié écouter sagement assis au fond d’un moelleux canap’.
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Tindersticks
Le temps d’apprécier le design des verres à bière de la Cigale, les Tindersticks font une entrée élégante sous les applaudissements. Le charisme et la voix plaintive mais jamais mièvre de Stuart A. Staples mettent tout le monde d’accord dès le premier titre If You’re Looking for a Way out issu de l’excellent quatrième album Simple Pleasure. Le set continue sur une lancée dynamique avec les premiers morceaux du dernier album nommé The Something Rain.
Les Tindersticks se permettent quelques libertés avec leurs enregistrements studios. Ainsi, une trompette de poche vient insuffler une envolée instrumentale percutante sur la particulièrement lente et délicate A Night to Still. Compte-tenu du peu de temps imparti au groupe pour réaliser son set, celui-ci ne jouera principalement que ses dernières compositions. Malgré tout, les Tindersticks réussissent à placer Sleepy Song, un titre de leur deuxième album – produit il y a presque 20 ans – qui a le mérite de se fondre avec facilité dans la setlist. Lorsque les dernières notes de Come Inside résonnent sur scène, le public réclame vivement un rappel qui n’aura malheureusement pas lieu.
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Cette première soirée du festival à la Cigale nous aura offert une programmation logique et de qualité, harmonisée sans être rébarbative. A suivre, Spiritualized, The Maccabees et Citizens!.