Photos Birth of Joy @ La Maroquinerie 2014

Live Reports

Il se passe définitivement quelque chose du côté des Pays-Bas. On ne compte plus les petites perles garage rock et psyché qui émergent de la scène musicale hollandaise… En cette soirée de mai 2014, nous avions rendez-vous à la Maroquinerie (Paris) avec Birth of Joy qui fait figure de pilier de la scène rock batave avec près de 10 ans de carrière derrière lui et trois albums au compteur. Ces messieurs présentaient leur nouvel essai Prisoner. La soirée fut chaude, très chaude !

Dans le cadre du festival Europavox, les Portugais de Paus, les Italiens de Joycut et les Hollandais de Birth of Joy sont annoncés ce soir à la Maroquinerie (Paris). Le début de la soirée est placé sous le signe du rythme avec les deux batteurs de Paus puis le percussionniste et les programmations de Joycut. Mais, nous, nous sommes venus voir Birth of Joy.

Le trio donne dans un rock sans fioriture qui ravit nos oreilles

Les Hollandais ont sorti récemment leur troisième album Prisoner qui creuse un sillon garage rock et psychédélique, tout comme ses deux prédécesseurs Life in Babalou (2012) et Make Things Happen (2010). D’entrée de jeu, Birth of Joy met ses bijoux de famille sur la table avec le massif The Sound. En jeans slim et chemise bariolée, Kevin Stunnenberg assure au chant et à la guitare. Gertjan Gutman est penché sur ses claviers et habille magnifiquement la chanson. Le grand Bob Hogenelst martèle ses fûts avec conviction.

Ce concert démarre en fanfare. Le trio donne dans un rock sans fioriture qui ravit nos oreilles. Le ravissement se poursuit avec le riff enlevé de Teeny Bopping à la frontière du blues rock, la tornade garage rock Dead Being Alive et le dansant Mad Men. Il est alors temps pour Kevin de faire tomber la chemise… Il fait chaud dans l’enceinte de la Maroquinerie et la température n’est pas près de baisser. Le sensuel Three Day Road laisse place au monstrueux Grow puis au bien nommé Rock & Roll Show.

On a l’impression d’être confronté au fantôme des Doors

Birth of Joy nous régale de son énergie brute. Ces Hollandais savent y faire lorsqu’il s’agit de faire bouger une salle. On a l’impression d’être confronté au fantôme des Doors lorsqu’ils dégainent coup sur coup Motel Money a Way et Make Things Happen. Les claviers de Gertjan rappellent ici ceux du défunt Ray Manzarek. En guise de final à sa prestation, Birth of Joy achève la Maroquinerie avec How It Goes. Kevin braille comme un damné. La conclusion est 100% rock ‘n roll. La batterie de Bob fume encore quand le trio s’éclipse dans les coulisses.

Mais le groupe a encore un dernier lapin à sortir de son chapeau. Le rappel se composera d’un titre unique et extatique : Know Where to Run. Dans un déluge puissant de guitare, de claviers et de batterie, Birth of Joy met la salle en orbite et tire sa révérence après une heure de concert. On en redemande ! Ça tombe bien : les Hollandais seront prochainement à l’affiche des festivals Papillons de Nuit (Saint Laurent de Cuves), Le Rock dans tous ses états (Evreux) et des Vieilles Charrues (Carhaix). Si vous y êtes, ne les ratez pas. On matière de rock sauvage et psychédélique, c’est le top sur le marché actuellement !