Photos We Have Band @ La Maroquinerie 2012

Live Reports

Après la parution d’un premier album qui nous avait agréablement secoué les puces, le trio britannique We Have Band se produisait au début du mois de mars à Paris avec son deuxième opus Ternion. Accompagné désormais sur scène par un batteur, les Anglais ont une nouvelle fois su nous faire danser avec leur electro pop à tendance 80’s. Ambiance de fête garantie !

Après une première partie assurée par les Français de Kim Novak, il est 21h30 quand We Have Band investit la Maroquinerie. Devant les grandes lettres « W H B » posées au fond de la scène. La quatuor entre en piste accompagné par une musique d’introduction. Trois claquements de baguette plus tard, la machine est lancée avec Steel in the Groove. Darren Bancroft (séquenceur, chant), Dede (pads, chant) et Thomas Wegg-Prosser (guitare, basse, chant) sont alignés sur scène. Le guitariste chante sur cette chanson electro au groove affolant. Ça commence très fort. Dede utilise ses pads pour faire monter la sauce.

Le trio est surexcité sur scène. La Maroquinerie aussi

La Maroquinerie est d’entrée de jeu très réceptive. Des cris accueillent Visionary chanté par Thomas et Darren. Alors que des lumières bleutées balaient la salle, la mixture electro pop 80’s de We Have Band fait mouche. Les corps se dandinent presque malgré eux. Les danses se poursuivent avec Love, What You Doing?. Thomas passe à la basse pour ce titre aux accents très New Order extrait du premier album du groupe. La folie reste à son maximum avec l’arrivée de Divisive, sa programmation imparable et sa caisse claire aiguisée comme les lames d’un rasoir 3 lames. Le trio est surexcité sur scène. La Maroquinerie aussi. Les spectateurs serrés essaient tant bien que mal de danser. Dede trône fièrement au centre de la scène avec son tambourin.

We Have Band se fait ensuite plus dark et tribal avec After All. Les Anglais chantent en choeur. La Maroquinerie tape des mains pendant que Dede fait la preuve de ses talents de danseuse. « C’est la première chanson qu’on ait jamais écrite » lance Darren pour introduire ensuite WHB. Sur ce titre menaçant, le groupe est sur le sentier de la guerre. La fosse bouge allègrement sous des stroboscopes violets et réserve une immense ovation au trio.

La chanteuse embrase le public en le poussant dans ses retranchement

« Nous avons fait notre premier concert ici à Paris. C’est cool de revenir » explique Darren. Dans la foulée, le batteur lance le beat frénétique de Waterlight. Darren trépigne comme un beau diable derrière son séquenceur. Sa passion et son énergie sont communicatives. Thomas reprend ensuite la guitare pour jouer le rampant Shift, petite bombe qui monte en intensité. Malgré quelques imperfections du batteur, la Maroquinerie savoure. Dans la foulée, Thomas passe à la basse pour lâcher le groove moite de Tired of Running.

C’est enfin au tour de Dede de s’emparer du micro sur You Came Out. Jusqu’à présent, elle n’a fait que chanter sporadiquement mais, là, c’est elle qui est en pleine lumière. Ce titre à la ESG chauffe la salle à blanc. Les bras se lèvent. La chanteuse embrase le public en le poussant dans ses retranchement. La folie continue avec Honeytrap, extatique et robotique. Le batteur lâche les chiens pendant que Dede ondule sur scène. Il est 22h20, l’heure déjà de dire au revoir à la Maroquinerie.

« On reviendra le 13 juin à Paris. On vous verra peut-être à nouveau »

La chaleur de la Maroquinerie ne dissuade pas le groupe de revenir pour un rappel. Darren chante seul What’s Mine, What’s Yours, une sorte de prière soul synthétique avant que la danse ne reprenne ses droits dans la salle. We Have Band distille son nouveau single Where Are Your People?. « On reviendra le 13 juin à Paris. On vous verra peut-être à nouveau » lance Darren (le groupe sera de passage cette fois-ci au Trabendo) avant d’envoyer Oh! extrait du premier opus du groupe. Tout le monde lève les bras et chante « Oh! Oh! Oh! ». Darren s’excite sur les cymbales. Dede sort des maracas et invite la salle à chanter avec le groupe. Les danses se multiplient dans la Maroquinerie et We Have Band se retire à nouveau. Le batteur part en dernier donnant ses baguettes aux premiers rangs.

La salle parisienne en redemande et obtient un deuxième rappel ! Les Anglais exécutent Time After Time poussé par un groove de basse infernal qui donne envie de faire la fête toute la nuit. Dede chante penchée sur les premiers rangs. Des jumps enthousiastes saluent ce dernier morceau qui clôture 1h10 de concert intense.

Un concert de We Have Band, c’est toujours la promesse d’une soirée réussie. On regrettera juste que Dede soit beaucoup moins présente vocalement sur les nouveaux morceaux. Un petit regret noyée au milieu d’une grande joie.