Photos The Wombats @ Le Point Ephémère 2010
Après la sortie remarquée d’un premier album, poussée par le single Let’s Dance to Joy Division, les Wombats se devaient de confirmer tous les espoirs que l’on avait placés en eux. Avant l’arrivée d’un deuxième opus, l’examen se déroulait le 11 octobre 2010 au Point Ephémère dans une ambiance de répétition générale. L’occasion de découvrir de nouvelles chansons en avant-première.
« On va jouer quelques nouvelles chansons ce soir »
Ce soir, les Wombats se font désirer et l’attente semble d’autant plus longue qu’il n’y a pas de première partie. A 21h30, le public commence à s’impatienter, lassé d’admirer une scène vide où trônent des amplis de guitare Orange, une batterie, des claviers et un ampli basse Fender. Cinq minutes plus tard, les Anglais pointent le bout de leur nez. « On va jouer quelques nouvelles chansons ce soir mais on va commencer par quelques anciennes » lance le groupe. La fête peut enfin commencer !
Les Wombats tiennent leurs promesses et entament leur prestation avec l’énergique Kill the Director. Le groupe a l’air surexcité, un peu éméché peut-être mais, surtout, prêt à s’amuser. « C’est une chanson sur mon ex-ex-girlfriend » annonce Matthew Murphy. On retrouve alors avec joie les rythmes britpop de Party in the Forest (Where’s Laura?). On comprend ensuite pourquoi les Wombats ont mis autant de temps à monter sur scène. C’est le premier concert du groupe avec ses nouvelles chansons depuis des prestations en festivals cet été. Stress, stress…
Les Anglais présentent alors leur nouveau single Tokyo (Vampires & Wolves), une chanson pleine de synthés pendant laquelle Matthew jongle entre plusieurs claviers. L’accueil est dithyrambique. Le frontman reprend la guitare pendant que le bassiste Tord Overland-Knudsen chauffe gentiment la salle sur Patricia the Stripper, preuve que le trio n’a pas perdu de sa gouache habituelle. Malgré un pied de micro un peu récalcitrant remis vite en état par un roadie, le concert se poursuit sans encombre.
« Bienvenue à notre répétition ! »
« C’est une nouvelle chanson. J’espère que vous l’aimerez » s’exclame Matthew pour introduire I Never Knew I Was a Techno Fan, un titre entre rock synthétique et disco sur lequel il navigue entre ses claviers et sa guitare. Dans la foulée, il dialogue brièvement avec des Australien(ne)s venus les applaudir à Paris et précise au passage qu’ils étaient en Australie la semaine dernière. Après cet aparté, le groupe dévoile la chanson Schumacher The Champion, brit pop à souhait avec une mélodie simple et immédiate. « C’est la première fois qu’on la réussit » conclue le groupe.
Comme pour s’excuser de ces imperfections de débuts de tournée, les Wombats expliquent qu’ils n’ont pas joué la prochaine chanson depuis dix mois. « Bienvenue à notre répétition ! ». Aux rythmes de Here Comes the Anxiety, le public sent monter en lui le sentiment de partager avec le groupe le commencement d’un nouveau cycle. « C’est comme être de retour à la maison » lance le batteur Dan Haggis. Le trio part ensuite dans un trip pour savoir dans quelle langue il va lancer Backfire at the Disco.
« Dis-le en Allemand… en Norvégien, y’a des Norvégiens dans la salle ?… en Français… » lance Matthew à Tord. Finalement, le bassiste opte maladroitement pour le franglais avec un « un, deux, trois, four » qui fait capoter le début de la chanson. Les musiciens et le public sont hilares. Ils retrouvent rapidement leur sérieux pour dégainer enfin Backfire at the Disco. Après cette piqûre de rappel, Matthew annonce que c’est peut-être leur dernière chanson. Il demande à ses camarades quel clavier il doit utiliser. « C’est plus une soirée avec les Wombats qu’un concert avec les Wombats » lâche-t-il avec le sourire.
« Vous êtes trop gentils »
Le groupe présente alors Jump into Fog, un morceau mid-tempo accrocheur avec un final noisy bénéficiant d’un gros son de guitare. Devant les applaudissements du Point Ephémère, Matthew n’a qu’une seule ligne de défense : « Vous êtes trop gentils ». La formation prolonge la soirée en dévoilant Anti-D, annoncé comme le morceau d’ouverture de leur nouvel opus. Sur ce titre, Matthew se compare à un anti-dépresseur. Une chanson qui doit donc parler tout particulièrement au public français… Pour finir, les Wombats reprennent le bon vieux Moving to New York avant de quitter la scène sous les cris et les applaudissements.
Contrairement au début du concert, le groupe ne se fait pas prier pour revenir. « A la votre. Merci d’être venus. Nous étions nerveux de jouer les nouvelles chansons. On ne pouvait pas rêver un meilleur public » lance Dan. Comme tout le monde s’en doutait, le trio enchaîne sur Let’s Dance to Joy Division qui provoque des bousculades dans l’assistance. Le trio sert alors quelques mains dans les premiers rangs. Dan donne ses baguettes et la set list. Il est 22h40. Après 1h05 de concert, c’est déjà la fin.
Ce concert au Point Ephémère a été l’occasion de découvrir les nouvelles chansons des Wombats, peut-être pas aussi incisives que les anciennes mais toujours aussi dynamiques et mélodiques. Le groupe reviendra à Paris le 25 février 2011 pour un concert à la Maroquinerie et, cette fois, il sera bien rôdé. A suivre…
LA SET LIST COMPLÈTE :
KILL THE DIRECTOR
PARTY IN A FOREST (WHERE’S LAURA?)
TOKYO (VAMPIRES & WOLVES)
PATRICIA THE STRIPPER
I NEVER KNEW I WAS A TECHNO FAN
SCHUMACHER THE CHAMPION
HERE COMES THE ANXIETY
BACKFIRE AT THE DISCO
JUMP INTO FOG
ANTI-D
MOVING TO NEW YORK
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LET’S DANCE TO JOY DIVISION