Photos The Dukes @ La Maroquinerie 2011
Le retour des Subways dans la capitale a fait salle comble. Mais avant de les accueillir, nous voulions faire un focus sur la première partie The Dukes, un groupe franco-américain qui nous a totalement conquis avec un aperçu de son premier opus Victory qui paraitra à la fin de l’année.
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Tout d’abord, commençons par présenter The Dukes. Dans ce quatuor, on retrouve au chant et à la guitare François Maigret, aka Shanka (No One Is Innocent), à la batterie Greg Jacks, batteur au sein de Superbus qui officiait au même poste dans No One Is Innocent. On retrouve au deuxième poste de guitare, Gaspard Murphy, qui n’est autre que le fils d’Elliott Murphy, et à la basse Stephen Galtera. The Dukes est donc, comme vous pouvez le constater, issu de groupes qui ont déjà fait leur preuve dans le paysage rock français. Il est 19h30 tapantes lorsque les Dukes investissent la scène de la Maroquinerie pour nous distiller du rock inspiré fortement de Queens of the Stone Age, des The Dandy Warhols et de bien d’autres références.
Les normes de la sécurité sont respectées, le décollage est imminent
The Dukes ouvre son set avec The Mangler. C’est parti, les normes de sécurité sont respectées, le décollage est imminent. The Mangler est un titre qui sonne très américain avec des chœurs pop acidulés. Dès le début du set, le son est fort et les membres du groupe envoient du lourd, distribution de riffs et de grosse caisse à foison. Le public entre directement dans l’univers des Dukes. Le voyage va se passer non sans turbulences mais il sera inoubliable. Le groupe n’hésite pas à manifester sa joie de jouer ce soir à la Maroquinerie.
Le vol se poursuit avec The Stooge, un mélange entre un bon Queens of the Stone Age et un percutant Hives. Ça fait claquer des dents et valser des orteils. Impossible de rester les mains dans les poches. Le son des guitares et la force de la batterie nous transpercent les oreilles. The Dukes n’a rien d’un duc avec ses airs de ne pas y toucher. Les Dukes ne sont pas des garçons lisses, ni des punks et encore moins des bourrins. Ce sont des garçons passionnés, humbles et qui sortent du plus profond de leurs tripes un son que peu de frenchies peuvent produire. Le groupe a de l’audace. Ses compositions à base de riffs lourds, heavy et totalement rock font « bam » dans la tête et « boum » dans les oreilles.
Une signature bien américaine certes mais majestueusement bien assumée
Le quatuor sort ensuite de derrière les fagots un titre qui n’est autre que le nom du groupe, The Dukes, un titre qui rend complètement marteau. La patte de Josh Homme est dans la place saupoudrée d’un subtile style à la Dandy Warhols. Ces garçons font de la musique non pas pour plaire aux filles mais pour partager la seule chose qu’ils savent vraiment faire, du rock ! On ne tarit pas d’éloges car c’est tellement rare d’entendre des groupes parisiens (sans slim, sans veste en velour) qui sonnent aussi bien, surprenant ! Les Dukes ont aussi un cœur tendre et savent être doux, la preuve avec Low Men, Resilient Lovers et Where Angles Fear to Tread, des titres qui tirent vers la pop et qui sont incontestablement efficaces sans être feutrés ni « gnagnan ». Une signature bien américaine certes mais majestueusement bien assumée.
Shanka est généreux. Il occupe la scène comme il se doit, descend dans la fosse pour faire un aller-retour rapide en jouant quelques riffs au plus près du public. Il se met souvent près du premier rang et va chercher fréquemment les autres spectateurs avec son regard et son sourire. Shanka s’essaie même du stage diving. Et les autres ? Gaspard assure un max derrière ses cordes. Les yeux fermés, il gratte, gratte sans arrêt. Stephen à peine visible est concentré sur sa basse et garantit une prestation sans fausse note. Quant à Greg, il envoie du lourd et fait très mal à ses mains et accessoirement à ses baguettes. Il se lève régulièrement les baguettes en l’air. C’est sa façon de communiquer avec le public. Il incite la salle à applaudir dès que l’occasion se présente. On sent qu’il est heureux derrière ses fûts. Les litres de sueur qui coulent le long de son visage n’ont d’égal que la force de sa frappe !
Les Dukes assurent les premières parties de la tournée européenne des Subways, rien que ça !
Avant de lancer Sugar Cut, Shanka nous raconte qu’un morceau de sucre peut faire très mal et défigurer un mec car ça ne cicatrise jamais. Il finit sa phrase par « pensez à avoir un morceau de sucre dans votre poche ». A ce moment précis, on sent un petit côté « bad boys rebelle ». Sugar Cut est un titre up tempo qui sent bon la Californie ! Les Dukes donnent tout ce soir et finissent leur set avec une reprise de taille. Lors de son voyage musical de Los Angeles (Californie) à Paris, le quatuor propose finalement une escale en Angleterre avec To Hell With Good Intentions. Ils ne nous amènent pas en enfer mais au paradis du bon goût avec cette reprise de McLusky !
Les Dukes assurent les premières parties de la tournée européenne des Subways, rien que ça ! Voilà un groupe qui a réveillé l’underground musical parisien. On entendra parler de lui longtemps et aussi longtemps que possible, c’est tout le mal qu’on lui souhaite. The Dukes, un groupe coup de cœur de Pixbear !
LA SET LIST COMPLÈTE :
THE MANGLER
LOW MEN
THE STOOGE
THE DUKES
RESILIENT LOVERS
SUGAR CUT
WHERE ANGLES FEAR TO TREAD
TO HELL WITH GOOD INTENTIONS (MCLUSKY)