Photos The Boxer Rebellion @ Le Nouveau Casino 2011
Bizarrement, on ne connaît que peu ou mal The Boxer Rebellion en France. Découvert par Alan McGee, le légendaire fondateur du label Creation, ce groupe composé d’un chanteur américain, d’un guitariste australien, d’un bassiste et d’un batteur anglais avait l’occasion de corriger le tir et nous montrer ce qu’il avait dans le ventre au Nouveau Casino. Attention, il y a du KO dans l’air.
*** Les photos ne sont pas libres de droits ***
A Paris, il est des concerts comme ça qui nous donne l’impression d’être organisé uniquement pour les étrangers de la Capitale. Ainsi, quand on pénètre les couloirs du Nouveau Casino, le doute n’est pas longtemps permis. La bière coule à flot, l’accent est americano-british et on s’échauffe déjà sur Spokes, groupe de première partie aux relents de post rock effusif. Entre douceur et chaos, avec un généreux violon qui cisaille les veines bien comme il faut, Spokes laisse entrevoir de belles promesses. Et à propos de chaos, charge à The Boxer Rebellion ce soir de nous administrer la dernière estocade.
1er round
1er round. Auréolé de son nouveau et très bel album, The Cold Still, la formation londonienne débute son set en nous lâchant à la face Step Out Of The Car, un morceau pêchu qui fait la part belle à la jolie voix limpide et profonde (et qui vire parfois sur les aigus) du beau gosse Nathan Nicholson avec son Cheap Monday et son polo propret de petit minet impeccable sous toutes les coutures. A la gratte, l’ours hirsute et mal léché Todd Howe nous projette d’ores et déjà dans les airs avec ses riffs aériens. Superbe entame. La foule est déjà conquise et les acclamations nourries.
Musicalement, la signature de The Boxer Rebellion tient pour beaucoup dans le jeu tonitruant du guitariste, Todd Howe. Véritable showman qui n’en a rien à carrer et s’adonne sur scène à toutes les excentricités (headbangs, guitare derrière la nuque, et on le verra même confier sa gratte à une jolie jeune femme du public sur Spitting Fire), il change régulièrement de guitares, d’effets et d’instruments (clavier, toms). Du coup, les sonorités de The Boxer Rebellion varient entre le solennel, l’épileptique et le divin.
Ainsi, Organ Song démarre sur une intro funéraire et martiale pour s’enchaîner à la gratte sèche. Au final, en fonction de ses accents et de ses inclinaisons, on pense à un indie rock au confluent de White Lies, avec une classe à la The National, le tout saupoudré d’un son résolument 80’s proche d’Echo & The Bunnymen.
2ème round
2ème round. Quand ils sont rugissants, les Londoniens excellent à base de grattes explosives voire noise et de grosse basse généreusement appliquée par un Adam Harrison très concentré. Et ce n’est pas un léger un problème technique sur Cowboys & Engines (perte d’une sangle de guitare) qui entravera leur marche en avant. Entre rock classieux et élans ‘valdingo’ qui font parler la poudre, The Boxer Rebellion fait preuve d’une réelle prestance sur scène. On tremble sur le presque nostalgico-Isaakien Caught Light. On évacue la pression sur un Evacuate très âpre et de circonstance.
Entre rage et émotion, le groupe démontre un joli savoir-faire, une réelle gestion des temps forts tout en gagnant en confiance au fil du concert. Ainsi quand ils abordent la seconde mi-temps de leur set, les visages se font souriants. Nicholson se plaît à blaguer avec le public, preuve que le plaisir est palpable de part et d’autre du Nouveau Casino. Et pas une seule seconde, le soufflet ne retombe.
C’est tout simplement beau sur Misplaced qui part à la gratte sèche. Ou dantesque sur un Watermelon qui surgit de nulle part avant un rappel hystérique et au cours duquel Nicholson mettra le feu au public en descendant chanter dans la fosse. L’alliance ultime du coton et du rasoir. Le KO parfait, en somme.
LA SET LIST COMPLÈTE :
STEP OUT OF THE CAR
ORGAN SONG
COWBOYS & ENGINES
FLASHING RED LIGHT MEANS GO
CAUGHT BY THE LIGHT
IF YOU RUN
EVACUATE
MEMO
BOTH SIDES ARE EVEN
SPITTING FIRE
THE RUNNER
MISPLACED
SEMI AUTOMATIC
DOUBT
WATERMELON
:::
NO HARM
CAUSE FOR ALARM
THE GOSPEL OF GORE ADACHI