Photos FIDLAR @ Le Point Ephémère 2013

Live Reports

De la bière à deux balles, du sang, de la sueur, des larmes, de la cocaïne, de l’herbe et des courbatures… voilà ce que nous promettait FIDLAR pour sa venue au Point Ephémère (Paris). Le groupe garage punk calfornien a tenu toutes ses promesses (sauf pour les drogues) au cours de cette soirée du festival Fireworks!.

Après une première partie assurée par les Anglais de Childhood, le Point Ephémère est étrangement calme. Un petit air de « calme avant la tempête » parcourt les travées alors que les spectateurs reviennent un à un de leur pause clope, une bière à la main, une pinte de préférence. Sur les coups de 21h30, l’obscurité se fait. Le quatuor entre en scène et dégaine d’entrée de jeu Cheap Beer. Comme un seul homme, la fosse est prise d’un soudain soubresaut. Ça pousse vers l’avant. La bousculade se généralise rapidement. Les plus faibles s’écartent. Les plus sérieux se rentrent dedans.

Nos oreilles saignent. Les jambes flagellent. La sueur coule.

Au milieu, le frontman Zac Carper arbore fièrement en t-shirt des Slits et chauffe la fosse à blanc en éructant dans le micro. A sa droite, Brandon Schwartzel assure tranquillement à la basse, lançant tous les deux / trois morceaux un « merci » en français d’une voix de fausset. Ce mec pourrait faire partie des Black Lips, il en a tout l’attirail, bonnet et moustache compris. A sa gauche, le guitariste Elvis Kuehn agresse en permanence sa guitare. Derrière, le batteur rouquin Max Kuehn défouraille ses fûts avec joie et délectation. Il est en charge des allumages de clopes pour le reste du groupe.

Le décor est donc bien planté. FIDLAR enchaîne les titres de 2 minutes 30 avec une vigueur toute juvénile (Stoked and Broke, White on White, No Waves, Max Can’t Surf). Son premier opus éponyme passe très bien l’épreuve de la scène. Nos oreilles saignent. Les jambes flagellent. La sueur coule. Le groupe gratifie l’assistance d’une reprise des Descendents (Suburban Home), extraite d’un album hommage à ce mythique groupe punk californien.

Zac s’amusera de voir son jack décroché en plein morceau

Les mauvais traitements se poursuivent au nom du garage rock et du punk avec les sympathiques Whore, Awkward, Blackout Stout et Got No Money. Les stage-divings se multiplient à vitesse grand V. L’agent de sécurité venu rapidement en renfort commence par faire signe aux excités de se calmer puis intervient. Zac le rappelle gentiment à l’ordre en lui glissant quelques mots à l’oreille et annonce aux spectateurs qu’ils peuvent continuer autant qu’ils veulent et que la sécurité n’interviendra plus. C’est bien vu.

FIDLAR ne se plaindra pas des retours déplacés par les fauves. Zac s’amusera de voir son jack décroché en plein morceau. Après avoir demandé si des spectateurs avaient de la marijuana, le groupe livre Chinese Weed. Apparemment, les Californiens ont cherché de la drogue (douce) tout l’après midi sans succès. Au vu de leur état, ils ont dû se rabattre sur l’alcool… Bref. « Est-ce que tout le monde est végétarien ici ? » lance le frontman. Le Point Ephémère répond favorablement, certainement parce qu’il n’a pas très bien compris. Mais, peu importe, « le morceau suivant parle de la viande ». Carnivore Girls précède alors The Punks Are Finally Takign Acid et Wait for the Man.

« I don’t care about you, fuck you »

« Est-ce que vous avez de la cocaïne ? ». Décidément, Zac aura tout tenté ce soir. FIDLAR embraie sur Cocaine puis achève son agression avec Wake Bake Skate. Le frontman en profite pour se jeter dans la fosse. On espère qu’il ne tenait pas trop à son t-shirt des Slits car il ressort du pit en lambeaux. Sur ce, le quatuor part en coulisses. L’excitation est à son paroxisme. Le Point Ephémère hurle… Les Californiens reviennent rapidement pour un rappel.

Ils envoient tout d’abord la reprise de Fear I Don’t Cake About You et ses paroles d’une beauté presque insoutenable « I don’t care about you, fuck you ». Est-ce que l’on peut être plus punk ? Ils proposent ensuite leur nouvelle face B No Ass. Pour finir, FIDLAR fait résonner un peu de pop/punk californien avec la reprise de Dammit de Blink-182 qui s’accompagne de nouveaux powgows, exquise conclusion à 50 minutes de concert sous emphétamine.

Zac refait un petit voyage dans la fosse, histoire d’achever son t-shirt. Les spectateurs sont comblés et ramassent leurs dents. Après le concert, le quatuor vient saluer ses fans en dehors de la salle et reste pour discuter, signer des autographes et faire des calins. Merci pour cette transfusion de garage punk, on en avait vraiment besoin !

LA SET LIST COMPLÈTE :

CHEAP BEER
STOKED AND BROKE
WHITE ON WHITE
NO WAVES
MAX CAN’T SURF
SUBURBAN HOME (DESCENDENTS)
WHORE
AWKWARD
BLACKOUT STOUT
GOT NO MONEY
CHINESE WEED
CARNIVORE GIRLS
THE PUNKS ARE FINALLY TAKING ACID
WAIT FOR THE MAN
COCAINE
WAKE BAKE SKATE