Photos Eugene McGuinness @ Le Point Ephémère 2012
Si la presse spécialisée garde un œil sur lui depuis la sortie en 2008 de son album éponyme, Eugene McGuinness semble aujourd’hui avoir gravi un nouvel échelon dans sa jeune carrière avec The Invitation to the Voyage, un troisième opus tout en finesse et en maîtrise. En milieu de semaine, la dernière pépite en date de la scène pop rock britannique, accompagnateur de luxe de Miles Kane sur sa tournée, était de passage au Point Ephémère (Paris) pour tenter de conquérir le cœur du public parisien. Et, devinez quoi, il a brillamment fait le job.
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Il faut croire que la campagne promotionnelle autour de la sortie, en août dernier, de The Invitation to the Voyage a été rondement bien menée, car ce soir, c’est l’affluence des grands jours aux abords du Quai de Valmy, pour célébrer la venue d’Eugene McGuinness au Point Ephémère. Beaucoup de jeunes filles ont fait le déplacement (l’allure de dandy du bonhomme n’y est sans doute pas pour rien), mais on croise également de vieux briscards du rock, curieux de découvrir en live (le fameux test de la scène) ce que le jeune homme a véritablement dans les tripes.
Mais pour l’instant, ce sont les jeunes Rennais de Manceau qui ouvrent le bal. Pleins de vitalité et d’envies, mais surtout sans aucun complexe (et ils ont bien raison), ils se lancent à l’abordage d’un Point Ephémère plein à craquer, et n’ont finalement aucune peine à imposer leur style, presque trop inspiré des Versaillais de Phoenix. Des mélodies simples (sans jamais être simplistes), des voix qui se complètent harmonieusement, et le Point Ephémère, sensible à la fraîcheur communicative des quatre garçons, les adopte définitivement après une petite dizaine de morceaux.
Eugene McGuinness ne se départit pas de son flegme tout britannique
C’est maintenant au tour d’Eugene McGuinness d’entrer en piste, tandis que les hurlements enfiévrés des premiers rangs de la fosse (sans doute investis par le plus démonstratif des fans-clubs du genre) couvrent presque totalement le reste des acclamations d’une salle pourtant chauffée à blanc. Mais Eugene McGuinness ne se départit pas de son flegme tout britannique, et lance les hostilités avec un Harlequinade de haute volée, qui finit de faire chavirer les cœurs de ses groupies les plus ardents. Nouveau look, plus classieux et plus sobre que jamais (impeccable brosse gominée estampillée 50’s sur chemise de costume sombre) qui n’empêche pourtant pas le frontman de mettre en valeur sa belle voix grave, mais néanmoins capable de côtoyer les aiguës comme sur le refrain, sur lequel elle se place parfaitement.
C’est rythmé, dynamique, bien orchestré, et le soupçon d’humour typiquement anglais du garçon, aussi ironique que parfaitement sage, ne fait qu’ajouter à son charisme naturel, d’autant qu’il sait prendre possession de la scène à la façon d’un Dave Gahan devenu subitement introspectif, cérébral, et tout en retenue.
Tout un « savoir-vivre »…
Côté setlist, pas de grandes surprises. Hormis trois titres (Fonz, Those Old Black & White Movies Were True et une reprise de Ian Brown, Dolphins Were Monkeys), Eugene McGuinness se contente de passer en revue la quasi totalité de The Invitation to the Voyage, soit 9 titres sur les 10 que compte l’album (seul Concrete Moon manque à l’appel). Pas de grandes surprises donc, mais une confirmation. Cet homme-là adore la scène, et ça tombe bien, car le public l’adore aussi.
Mais, quelques instants après la fin du concert, conclu par un Shotgun que les B-52’s n’auraient sans doute pas renié, Eugene McGuinness, comme pour se faire pardonner de n’être resté sur scène que 50 malheureuses minutes, semble maintenant se plaire à s’attarder au bord du canal pour signer des dizaines d’autographes, et prendre la pose aux côtés de fans qui n’en demandaient pas tant. Tout un « savoir-vivre » (à prononcer, à l’Anglaise, of course), comme quoi, rien n’est perdu…
LA SET LIST COMPLÈTE :
HARLEQUINADE
JAPANESE CARS
FONZ
THOSE OLD BLACK AND WHITE MOVIES WERE TRUE
JOSHUA
DOLPHINS WERE MONKEYS TRUE (IAN BROWN)
THUNDERBOLT
INVITATION TO THE VOYAGE
VIDEOGAME
MARYLEN
LION
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SHOTGUN