Photos Warpaint @ Le Trabendo 2014

Live Reports

Le jour de la sortie en France de son nouvel album éponyme, le groupe californien Warpaint investissait le Trabendo (Paris). Par cette soirée froide de janvier 2014, ils étaient nombreux à avoir répondu présents à l’appel des quatre Californiennes. Retour en photos sur cette prestation où les filles ont exprimé pleinement leur côté dream pop.

Avant d’accueillir Warpaint, le trio electro pop de Liverpool (Angleterre) All We Are met en jambes le Trabendo. La salle affiche déjà complet et accompagne les rythmes pop du groupe dont le batteur se targue d’une belle prestation baguettes/chant. Une atmosphère joyeuse s’installe.

L’ambiance tourne à la nightmare pop

Sur les coups de 21h45, les choses sérieuses commencent avec l’arrivée de Warpaint. Le groupe s’installe et entame sa prestation avec son nouveau single Love Is to Die sous des lumières rouges. L’ambiance tourne à la nightmare pop romantique (pendant maléfique de la dream pop). Les Californiennes poursuivent avec le chaloupé Keep It Healthy sur lequel elles font briller leurs harmonies vocales.

La première fois que l’on avait vu le groupe sur scène, c’était à la Cigale (Paris) dans le cadre du festival Les Inrocks 2010. Les Américaines nous avaient séduits avec leur rock sombre et leurs mélodies vocales. On retrouve les mêmes sensations ce soir lorsqu’elles dégainent Bees. Dans la foulée, Warpaint enchaîne avec Biggy. « J’espère que vous vous sentez bien » lance Emily Kokal pour introduire ensuite Feeling Alright. Les lumières virent au bleu et au rose sur ce titre dream pop. Le public reste calme.

Warpaint maîtrise la science du groove

Entre les chansons, les Californiennes prennent leur temps mais c’est pour mieux hypnotiser le Trabendo avec le tripant et tribal Hi. Jenny Lee Lindberg ondule derrière sa basse. Warpaint maîtrise la science du groove et le prouve avec No Way Out, l’un des titres les plus dansants de la soirée. Malgré le rythme soutenu, le public bouge peu. Il exprime son contentement sur l’intro de guitare de Billie Holiday puis écoute paisiblement ce quatuor vocal qui semble descendre du ciel.

Warpaint repart ensuite sur le sentier de la guerre avec Disco//Very. On retrouve enfin l’esprit de ses débuts avant de terminer le concert dans l’atmosphère dream pop de Drive. Le groupe quitte la scène. Le Trabendo exprime son envie d’avoir un rappel. Comme prévu sur la set-list, Warpaint revient et livre Elephants. Ce final dansant de 10 minutes donne lieu à un jam débridé entre filles et sonne la fin de la prestation des Américaines. Il est près de 23h00. Le Trabendo se vide rapidement.

En l’espace de trois ans, le visage de Warpaint aura donc bien évolué. Les Californiennes ont abandonné petit à petit le rock sombre de leurs débuts au profit de la dream pop. Cette évolution semblent leur réussir et le plaisir de les voir reste intact. Que demander de plus ?